23èmes Rencontres AFAV – 17 – 19 octobre 2008 (Communications des posters)

LES GOBELETS MEROVINGIENS MOULES DU VIIe SIECLE – Hubert CABART

Au VIIe siècle de notre ère, dans le nord de la Gaule, les verres deviennent rares dans les sépultures.
Une des dernières formes reconnues est le verre apode Feyeux 57. Le moulage est utilisé pour sa fabrication et pour obtenir des décors variés : côtes verticales ou hélicoïdales, arcades, gaufrages. Des motifs cruciformes placés sur les fonds font penser aux symboles chrétiens des coupelles du siècle précédent. Plusieurs de ces vases portent une sorte d’inscription accompagnée de gaufrage et de motifs cruciformes.

Le poster recense les motifs moulés et s’attarde sur les vases à inscription dont tous les exemplaires, de provenance connue, ont été mis au jour en Champagne.

 MOULES POUR BOUTEILLES CARREES, TROUVES DANS LE CAMP DES LEGIONNAIRES ROMAINS DE BONN – Anna-Barbara FOLLMANN-SCHULZ

Un certain nombre de fours rectangulaires et de fragments de creusets attestent le façonnage du verre et éventuellement la production de verre brut. Les fours ont travaillé pendant la seconde moitié du Ier siècle de notre ère alors que les creusets datent du IIIe siècle (type Niederbieber 104). À peu de distance d’un des fours rectangulaires, on a mis au jour un grand nombre de plaques calcaires taillées dont la plupart sont brisées. Au premier coup d’œil, on reconnaît trois fonds de moules avec motifs géométriques et deux plaques lisses de parois. Beaucoup de fragments sont munis de perforations horizontales qui étaient peut-être nécessaires pour fixer entre eux les éléments des moules.

 MOTS-CLÉS POUR LE VERRE SOUFFLÉ-MOULÉ. REGARDS SUR LES COLLECTIONS DE BRUXELLES, DU VAL ET D’AILLEURS – Chantal FONTAINE et Janette LEFRANCQ

L’objectif de cette contribution est d’expliciter le sens de quelques mots-clés qui représentent autant de facettes ou de pistes pour appréhender le vaste domaine du verre soufflé à l’aide d’un moule. Le contenu des notices, toujours succinct, relève tantôt de l’histoire, tantôt de l’esthétique, de la technique ou encore de la typologie. Mais au-delà des mots, c’est une invitation à explorer cette particularité verrière qu’est le verre soufflé-moulé, discipline moins marginale qu’il n’y paraît à première vue, et savoir-faire qui s’est perpétué au fil des siècles, depuis près de 2000 ans. Dans la mesure du possible, les illustrations ont été sélectionnées à partir des collections belges, en privilégiant les exemplaires d’exception. Présentée par ordre alphabétique, cette liste, certes non exhaustive, s’attache aux termes suivants : barillet frontinien, côtes pincées en X, décors, défauts dans le verre (traces du moule), Ennion, frèsé, jambes soufflées-moulées, marques souflées-moulées, mezza stampaura (mezza forma), moules, sentences-souhaits-exhortations, signatures soufflées-moulées, soufflé-moulé à la canne, soufflé-moulé à la pression.

 DEUX NOUVELLES ATTESTATIONS DE VERRES ANTIQUES SOUFFLES DANS UN MOULE, EN TUNISIE – Danièle FOY

Peu de découvertes témoignent de la technique du verre soufflé en Tunisie, à l’époque romaine. De plus, les rares pièces publiées (bouteilles à long col présentant deux visages et gobelets cylindriques à décor de larmes, croissants, peltes, pourpres étoiles…) sont souvent de provenance incertaine.
Nous présentons deux pièces :
– Un gobelet anciennement découvert dans le cimetière d’El Gorjani à Tunis et publié comme une pièce islamique (avec croquis sommaire). De forme ovoïde, ce gobelet à décor géométrique, utilisant des épis de blés stylisés, s’inscrit dans une série d’objets, dont l’origine est discutée. Ces gobelets ovoïdes dont la hauteur est divisée par des doubles lignes horizontales peuvent porter une inscription ou un décor naturaliste qui s’inscrit dans les bandeaux ainsi délimités. Les motifs et l’organisation du décor du gobelet d’El Gorjani sont plus originaux. La composition de cercles cantonnés dans des triangles composés d’épis stylisés ne tient nullement compte de la division en registre. Elle n’a pas de parallèle dans les gobelets, mais trouve des comparaisons dans l’ornementation d’une coupe conservée au British Museum.
– Un flacon en forme de datte qui présente l’intérêt de provenir d’une tombe de la nécropole de Pupput – Hamamet, datée, grâce à l’abondant mobilier associé, de la seconde moitié du IIe siècle.

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 FIOLES BICEPHALES DE LA FIN DE L’ANTIQUITE EN NARBONNAISE – Danièle FOY

Très peu de verres soufflés dans un moule sont attestés dans le sud de la Gaule à la fin de l’Antiquité. Une seule forme se répète sept fois. Il s’agit d’une petite fiole soufflée dans un moule et présentant deux visages joufflus encadrés d’une chevelure bouclée sur trois rangs. Elles proviennent de contextes d’habitat et funéraire. Certaines ont été trouvées anciennement et ne bénéficient pas de contextes de datation (3 pièces ). Les quatre autres sont en revanche dans des contextes du Ve siècle (découverte funéraire de Marseille ; deux découvertes de Narbonne ; découverte récente du théâtre d’Arles)
Cette petite synthèse sur ces flacons permet de :
– confirmer la datation tardive de ces objets (Ve siècle). Les trouvailles en Italie et en Espagne sont pareillement datées ;
– noter qu’ils sont soufflés dans un verre olivâtre probablement originaire d’Égypte (groupe 1 des travaux des archéomètres français ou groupe HIMT) ;
– s’interroger sur l’origine géographique de ces objets et sur leur fonction.
Ces fioles d’aspect très particulier et de capacité réduite semblent assez bien diffusées en Occident, mais les attestations sont concentrées sur le littoral méditerranéen. Elles ont été très vraisemblablement importées pour leur contenu (produit comestible, huile parfumée ? ingrédient pharmaceutique ?) ou peut-être ramenées lors de voyages, à titre de souvenir.
De rares pièces portent une marque. La bouteille découverte à Karanis possède sous le fond une croix monogrammatique. La marque sur la pièce récemment exhumée à Arles est difficile à lire. Il pourrait s’agir d’un omega. Ces marques « chrétiennes » pourraient-elles donner un sens au contenu ou au contenant ? (conditionnement d’un produit utilisé au sein de l’Église, bouteille destinée à contenir de l’huile ou de l’eau bénite et ramenée par des pèlerins ?) .

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 VASES EN VERRE SOUFFLES-MOULES DE LA MOITIE OUEST DE LA GAULE (DE LA MANCHE AUX PYRENEES) : CORPUS DE FORMES ET THEMES DECORATIFS – Magalie GUERIT, Anna MOIRIN et Laure SIMON

Notre contribution se présente comme une première approche de ce qu’ont pu être les récipients soufflés-moulés les plus en vogue durant la période gallo-romaine, sur un vaste territoire situé aux confins occidentaux de l’Empire. Une attention plus particulière sera apportée aux corpus des Ier et IVe siècles, de même qu’à l’évolution de l’utilisation de cette technique.

 LA FONCTION DES BOUTEILLES ANSEES EN VERRE : ICONOGRAPHIE ET TOMBES PRIVILEGIEES – Claire MASSART

 RÉCENTES DÉCOUVERTES DE VERRES ANTIQUES SOUFFLÉS DANS UN MOULE, EN ARIÈGE (NÉCROPOLE DE GABRIÉLAT À PAMIERS) – Marie-Thérèse MARTY

Le projet d’implantation d’une Z.A.C. de 100 hectares au nord de la ville de Pamiers (09) dans la plaine de l’Ariège, au lieu-dit Gabriélat, a donné lieu à une évaluation archéologique du site par l’INRAP (resp. d’opération : Patrick Barbier) en 2004 et 2005. Deux zones d’occupation antique, distantes d’une soixantaine de mètres, ont été mises au jour, Gabriélat 1 (zone de vie) et Gabriélat 2 (zone funéraire).
Parmi les 13 sépultures à incinération du Haut-Empire qui ont pu être fouillées, trois sépultures ont livré du verre et, en particulier, la sépulture 1 qui a fourni notamment trois verres remarquables soufflés dans un moule :
– un gobelet ovoïde décoré d’une frise d’épis de blés dressés verticalement ;
– un gobelet ovoïde, archéologiquement complet et par conséquent d’un grand apport typologique, décoré d’un motif de cordons obliques croisés et verticaux entre lesquels sont répartis, dans la partie médiane de la panse, des cercles concentriques ;
– un petit flacon atypique à la panse probablement octogonale, ornée de feuille cordiforme et à base circulaire décorée d’un anneau et point central.
D’origine orientale, ces vases diffusés en Gaule, vers le milieu et la fin du Ier siècle ap. J.-C., sont rares et tout à fait exceptionnels car encore connus à très peu d’exemplaires. De plus, leur découverte dans une zone rurale, la vallée de l’Ariège, où les traces d’occupation antique, notamment dans le secteur de Pamiers, sont jusqu’à présent peu nombreuses, est riche d’enseignement pour la diffusion de la culture matérielle et des pratiques funéraires du Haut-Empire. Dans la sépulture 1 de Gabriélat, ces verres ont servi d’offrandes secondaires déposées dans le comblement supérieur d’une fosse quadrangulaire d’environ 95 cm de côté, détruite à l’est par le premier coup de godet lors de l’ouverture du sondage. Ce comblement a livré un important mobilier en verre (au minimum 15 vases en verre soufflés à la volée et soufflés dans un moule), 20 récipients entiers de petite taille en céramique (sigillées, parois fines ibériques et céramiques communes), ainsi que quelques petits objets en bronze. L’assemblage de vases en céramique d’origines diverses et parfois lointaines, témoigne de contacts avec l’extérieur et d’un choix de vase de qualité qui va de pair avec l’origine et la rareté des verres déposés aussi dans cette tombe dont la richesse contraste fortement avec les dépôts rencontrés dans les autres sépultures. La datation proposée pour cette tombe, d’après la présence de sigillée Drag. 36 du service F (Vernhet 1976) qui n’apparaît que dans les années 90 ap. J.-C. et la forme Drag. 22a qui n’est plus produite après la fin du Ier s., correspondrait à la dernière décennie du Ier siècle ap. J.-C. ou au début du IIe siècle.

 FLACONS EN FORME DE GRAPPE DE RAISIN DECOUVERTS A POITIERS, DANS LA NECROPOLE GALLO-ROMAINE DES DUNES – Dominique SIMON-HIERNARD

 SOME NOTES ON THE TECHNIQUE OF MOULDING FOR ROMAN GLASSBLOWING. SOME EXPERIMENTS WITH MAKING AND USING ROMAN MOULD RECONSTRUCTIONS – François VAN DEN DRIES

During the Furnace Project 2005-2006 some experiments were made to learn more about Roman mould blown glass vessels. This article describes the experiments with reconstructed ceramic moulds, what they may have looked like, how they may have functioned and how the resulting vessels may have been produced. It began with a mould for a Hercules’ club beaker and later several moulds for other vessel types were made and used in the experiments.
The results were beyond expectations. It also became clear that the vessels show more features of the mould then expected. Much was learned about their working as, when and how decorated, coating to prevent sticking, preheating, life-time and finishing (rims and handles).
There is some indication that moulds were made by specialized artisans, but this can not be proven at the moment. Moulds for whatever vessel could be made whenever desired.
The Hercules’ club beaker, found through the whole Roman Empire, was taken for further study to try to make a typology. However so many varieties emerged that making a detailed one was abandoned in favor of a basic typology.

 ÉTUDE ARCHEOMETRIQUE DES COUPELLES MEROVINGIENNES A DECOR CHRETIEN DECOUVERTES EN BELGIQUE – Olivier VRIELYNCK, Line VAN WERSCH et Fr. MATHIS

Les coupelles mérovingiennes en verre soufflé dans un moule se caractérisent par un décor chrétien dont le motif principal est un chrisme. Ces récipients, découverts principalement en Belgique et en France, sont datés de la fin du Ve et du début du VIe siècle. Dans le cadre d’une étude initiée par Danièle Foy et Hubert Cabart, le corpus de ces objets a été établi pour la Belgique. Ces coupes ont ensuite été rassemblées afin d’étudier les matières premières et les techniques utilisées par les artisans verriers qui les fabriquaient.
Dans cette optique, en prime d’un examen visuel, des analyses de composition élémentaire ont été réalisées au cyclotron de l’Institut de Physique nucléaire, atomique et de Spectroscopie (IPNAS) de l’ULg. La méthode PIXE (particule induced X-ray emission) a été utilisée. Basée sur la détection des rayons X émis par un échantillon soumis à un faisceau d’ions, elle présente de grands avantages pour l’analyse des verres :
– Elle donne accès de façon quantitative à la composition élémentaire de l’échantillon et dose la plus grande partie des éléments du tableau périodique (Z>11).
– Elle permet de déterminer les teneurs en éléments traces contenu dans l’échantillon analysé.
– Couplée à la méthode PIGE (particule induced ?-ray emission) qui permet de doser les éléments très légers, l’analyse fournit la composition élémentaire complète de l’échantillon.
– Enfin, cette technique est totalement non destructive et ne nécessite aucune préparation de l’échantillon ni aucun prélèvement.
Les premiers résultats prouvent que, comme toute la vaisselle en verre de cette époque, les coupelles sont fabriquées avec un verre sodique. Les filets blancs ornant les vases sous la lèvre sont composés du même verre contenant une quantité plus importante de plomb et d’étain. Un traitement plus approfondi de ces résultats devraient nous permettre d’améliorer notre compréhension de ces objets originaux, caractéristiques d’une période de changements culturels.

 CORPUS DES FONDS DE GOBELETS (GOBELETS, COUPES OU BOLS) A MOTIFS CRUCIFORMES, Ve-VIIIe SIECLES – Sabine ZELE-RIOU

Ces fonds convexes appartiennent à la production des récipients apodes en verre travaillés au soufflage et achevés dans un moule, lorsque la matière est encore malléable, créant ainsi un décor sur le fond et au bas de la panse. Le décor de fond à motif cruciforme peut être trouvé associé à un décor de côtes sur une partie ou totalité de la panse.
Il s’agit de recenser cette production particulière, présente dans les publications anciennes ou récentes, le mobilier des chantiers de fouilles et les collections des musées.
Le cadre géographique de cette recherche concerne l’Europe du Nord-Ouest (de l’Angleterre à la Suisse), qui présente une certaine unité géographique, pour la période qui est évoquée pour dater cette production. Il sera ensuite possible d’établir une carte de répartition des objets afin de les resituer sur les territoires.

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 UN GOBELET « EPICURIEN » INEDIT AU MUSEE DU VERRE DE CHARLEROI (MILIEU DU Ier S. AP. J.-C.) – Paul FONTAINE et Rina MARGOS

La découverte de ce gobelet soufflé-moulé (n° inv. 81) dans les réserves du Musée permet d’ajouter un exemplaire à une série de verres inscrits d’origine syrienne, identifiée par Harden en 1935. La restauration de la pièce à l’IRPA a fourni l’occasion de faire le point sur l’inscription. On a plus précisément cherché à argumenter l’interprétation du texte en s’appuyant sur la philologie, discipline qui peut aider l’archéologue à reconsidérer sous un jour nouveau des traductions souvent mécaniquement reproduites d’une publication à l’autre.

 UN ATELIER MODERNE PRODUISANT DU VERRE SOUFFLE-MOULE DANS LA REGION DE LA MONTAGNE NOIRE : LE SITE DE CANDESOUBRE, XVIIe SIECLE (FRANCE, 81) – Isabelle COMMANDRE, Catherine HEBRARD et Franck MARTIN

L’atelier de Candesoubre est à mettre en relation avec l’ensemble des sites verriers de la Montagne Noire. En effet, il s’agit là d’une unité de production implantée au cœur de la forêt durant l’époque moderne et à l’initiative d’artisans issus de la petite aristocratie, les « gentilshommes verriers ». En cela, par son activité, sa situation géographique et selon la fourchette chronologique dans laquelle il s’inscrit, Candesoubre rejoint la majorité des autres ateliers de la région dont les plus anciens auraient été implantés dès le XVe siècle. Aucun travail archivistique n’ayant été encore réalisé, l’apparition, la durée d’activité et l’abandon de Candesoubre ne peuvent être calés dans le temps qu’à travers l’étude du mobilier issu de la fouille, les résidus de production d’une part et la céramique d’autre part. Il ressort de l’analyse de ces éléments que les artisans verriers se seraient fixés à proximité du ruisseau éponyme de Candesoubre aux abords du XVIIe siècle.
Le site présente les vestiges de l’atelier mais aussi de l’habitat qui accueillait les artisans et probablement aussi leur famille. Cinq unités ont ainsi été dénombrées et trois d’entre elles ont fait l’objet de sondages. Au regard des premières données de terrain, Candesoubre n’a, a priori, pas connu de profondes modifications de son agencement ni de sa production, suggérant ainsi une période d’activité sans heurts économiques notables. L’ensemble, bâti avec des matériaux locaux, présente un aspect fruste mais conçu pour une implantation durable.
La réflexion entamée sur le mobilier de verre du site de Candesoubre fait état d’une production de verre soufflé-moulé, qui offre un répertoire de forme relativement standardisé, faisant toutefois état de belles factures. À l’issue de la campagne de 2007, plusieurs ensembles commencent à se distinguer. C’est donc vraisemblablement durant le XVIIe s. que les gentilshommes verriers de cette verrerie tarnaise ont produit un grand nombre de verres à boire, ainsi que quelques autres objets. Les vestiges qui en témoignent révèlent une grande qualité de mise en œuvre des objets ainsi que de la matière première dans la mesure où les pâtes de verre sont toutes très proches. À ce stade de l’analyse, et à partir de l’étude seule de la verrerie, il reste difficile de percevoir si l’occupation du site est continue. De nombreux indices dans la stratigraphie comme dans certains profils de verres à boire ou encore dans le mobilier céramique laissent à penser que l’atelier a pu connaître une implantation légèrement plus ancienne que le XVIIe s.
Cette première approche du site de Candesoubre, sous la forme de sondages ponctuels, a donc permis d’en saisir l’organisation générale, le type de production et de proposer une première estimation de sa période d’activité. Elle a également permis de souligner l’exceptionnel état des vestiges et l’originalité de sa situation où habitat et lieu de production se juxtaposent. Chacune de ces questions doit cependant encore faire l’objet d’approfondissement, afin de proposer des données d’étude fiables, à mettre en perspective avec les autres sites environnants durant la campagne de fouilles de l’été 2008.

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 MOULD-BLOWN DECORATIVE PATTERNS IN POST MEDIEVAL PORTUGUESE GLASS (16th – 18th CENTURY) – Manuela FERREIRA et Teresa MEDICI

The technique of decorating glass by mould blowing has been widely used in Portugal.
Several categories of objects from archaeological excavations dating between the16th and the 18th century are adorned with this technique. They include beakers, goblets, cups, bowls, bottles, jugs.
A selection of mould blown decorated vessels coming from recently excavated Portuguese archaeological sites is presented including glass from Praça Miguel Fernandes in Beja, the Monasteiro de Santa Clara-a-Velha and the University Court at Coimbra and Praça Luís de Camões in Lisbon.
During the 16th and the 17th centuries, the most common decoration is obtained using a mould provided with vertical ribs. Other frequently adopted motifs consist of raised bosses and lozenge patterns.
Some of the Lisbon finds still continue the late 17th century tradition whereas many others, such as large ribbed beakers and bowls imitating metal vessels issued from the Royal Manufacture founded in 1719, already reflect the 18th century forms and patterns.
The way the gather is lowered in the mould, and its further inflation and manipulation to form the finished vessel, can be the source of a variety of ornamental configurations.
Assorted effects are also produced by blowing different types of objects using moulds with identical decoration.

 LES VERRES BICONIQUES DECOUVERTS A ARLON, XVIe SIECLE – Denis HENROTAY
LE VERRE SOUFFLE-MOULE A PARTIR DE TROIS LOTS EN CONTEXTE HOSPITALIER A RENNES, PLACE SAINTE-ANNE (DEBUT XVe – DEBUT XVIe SIECLE) – Françoise LABAUNE-JEAN

Lors de l’aménagement du métro rennais, une opération a été menée en 1998 à l’emplacement de la station Sainte-Anne. Elle a révélé une forte occupation de la fin du Moyen Âge, et ce sur une emprise d’environ 1000 mètres carrés situés au cœur de la ville actuelle. L’interprétation des structures découvertes a pu être mise en rapport avec l’installation d’un hôpital fondé en 1340, à l’initiative de dix confréries ouvrières de Rennes. D’abord autonome, il est rattaché à partir de 1557 à l’hôpital Saint-Yves, avant d’être abandonné à la fin du XVIe siècle. Les sols n’étant pas conservés, les constructions excavées ont livré la totalité des lots de mobilier, permettant d’établir la base d’un référentiel ciblant des périodes jusqu’alors peu fréquentes pour la ville. Les trois lots principaux proviennent respectivement d’une fosse, d’une cave-latrines et d’un important dépotoir. Si l’essentiel du vaisselier découvert est en céramique de production locale et de facture relativement simple et utilitaire, il est complété par quelques pièces de verrerie. La succession chronologique des trois ensembles reflète l’évolution des formes et la place des pièces en verre moulé au sein du reste du vaisselier.
Malgré la forte fragmentation, les trois lots de verre sont suffisamment riches pour permettre d’établir une petite synthèse sur le verre moderne de la ville. Ainsi, la première fosse utilisée comme latrines (durant la première moitié du XVe s.) contient des éléments de bouteilles, associés à quelques gobelets à cabochons de type “ Krautstrunke ” et surtout des gobelets nervurés à fond refoulé. Cette forme perdure dans le lot issu du dépotoir principal, aux côtés de verres à boire à piedouche et de flacons et bouteilles (contexte daté du début du XVIe s.). Le verre soufflé-moulé voit son épanouissement au début du XVIIe s. dans le mobilier issu des secondes latrines fonctionnant avec un presbytère ou une auberge, avec des verres à boire à pied à mufles de lion ou en bulbe côtelé, associés à quelques exemplaires très travaillés « façon Venise ».
La fouille de ce site a permis de déterminer des structures bien définies aussi bien sur le terrain que dans les archives, et complétées par des quantités importantes de mobilier riche, varié et homogène. Tous ces facteurs se conjuguent pour que les lots de mobilier du site de la place Sainte-Anne servent de lots de référence pour l’établissement d’une première typologie des objets en usage à Rennes à l’époque moderne, période jusqu’alors inédite. Au final, c’est le quotidien d’un hôpital urbain de la fin du XIVe au début du XVIe siècle qui est ici mis au jour.

 TROIS VASES CATALANS EN FORME DE GRAPPE TROUVES A BREE, BELGIQUE (XVIIe S. ?) – Janette LEFRANCQ et Helena WOUTERS

Les vestiges de trois vases identiques en verre blanc opaque ont été découverts lors de la fouille d’un puits du couvent des Franciscaines de Bree (Belgique, prov. de Limbourg). Ces trois pieces, exceptionnelles par leur forme et la qualité de leur matériau, ne trouvent de points de comparaison que dans le verre catalan des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
Une analyse des composants apporte des précisions quant à l’étude typologique.

 UN GOBELET DE TYPE LIESEL EN VERRE DOUBLÉ ROUGE GRENAT, FIN XVIIIe S. – Janette LEFRANCQ et Helena WOUTERS

Ce gobelet, soufflé dans un moule, présente la particularité d’être coloré par le doublage, à la surface interne, d’une couche de verre rouge violacé peu homogène.
Par sa forme, il rappelle les verres à bière de type Liesel, produits dans le sud de l’Allemagne depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle mais l’aspect actuel du matériau pourrait le situer dans une période plus ancienne.
Une analyse des composants apporte des précisions quant à son attribution.

 USAGE DU PONTIL OU DU SABOT DANS LA FABRICATION DES BOUTEILLES, DE L’ANTIQUITE AU XIXe SIECLE – Alain RIOLS et Allain GUILLOT

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